LE CULTE FASCISTE DE LA VITESSE
Italie – Allemagne ou l'Axe du Mal.
Les années de gloire d'Alfa Romeo sont aussi celles du fascisme, dont le nationalisme s'accommode bien du symbole moderne de l'automobile et de son cortège de victoires tricolores incarnées par la marque lombarde.
Il n'y a pas de hasard à voir éclore à la même époque, dans un même pays, une industrie automobile de pointe, une idéologie volontariste, et un mouvement artistique —le futurisme— synthétisant pour le meilleur comme pour le pire les aspirations d'une nation neuve et désireuse de se forger une mythologie nouvelle.
En 1909, Marinetti publie le Manifeste du Futurisme, dont l'article 4 est édifiant : "nous déclarons que la splendeur du monde s'est enrichie d'une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse. Une automobile de course (...) qui a l'air de courir sous la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace". Tout y est !
Dans cette ambiance, Alfa joue la surenchère de berlines cossues et imposantes dotées en majorité de 6 cylindres (les 6C) puis huit (les 8C). En course, les lauriers pleuvent grâce à l'imbattable 158 ou "Alfetta" (12 cylindres). On connaît hélas la suite : rodomontades, désastre totalitaire, défaite, République Sociale d'opérette à Salo, croc de boucher... Quant aux usines Alfa, c'est un nouvel engin futuriste, l'avion, qui les réduit en flammes. Fin des années folles.
LE CULTE FASCISTE DE LA VITESSE
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